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Centre-Ville Magasins de prêt à porter : prêts à ouvrir mais masqués !

Fin du confinement en vue pour les boutiques de prêt-à-porter !  Dans le centre-ville de Nîmes toutes se préparent à accueillir les clients entre stress, débauche d’énergie et espoir. Témoignages


« Depuis presque deux mois, je ne suis pas retournée dans mon magasin » explique cette commerçante tout en déballant des cartons de masques et de gels hydroalcoolique. Une rue plus loin, une autre scotche des flèches noires sur le sol du magasin pour imposer un sens de circulation.  Dans la rue de l’Aspic, un iPhone X collé à l’oreille, une gérante d’une enseigne, essaie de se procurer un appareil à vapeur permettant de désinfecter les vêtements après essayage. « Lundi matin, la boutique sera ouverte et nous respecterons les règles sanitaires », assure-t-elle avant d’ajouter : « Nous n’accueillerons qu’un ou deux clients à la fois et le port du masque sera obligatoire ».

                                                Une ouverture contrariée

Si le confinement touche à sa fin, il a laissé des traces. « Une situation très compliquée à vivre », assure Sandra Delamare  (Impératrice) ! Et pour cause ! Cette jeune femme, après un parcours dans l’immobilier, avait toujours rêvé d’ouvrir une boutique de mode pas comme les autres « Un peu cosy, dit-elle, avec une ambiance, style salon où l’on cause ».  Elle parcourt les annonces, et finit par  trouver un local face aux Arènes. Après de gros travaux, la mise en place des rayons et la constitution du stock, la boutique « Impératrice » était prête pour l’ouverture. Quand patatras… le 17 mars tombe le confinement. « En fermant la boutique, j’ai eu un gros moment de doute. J’avais beaucoup d’argent dehors et aucun chiffre d’affaires en perspective. Je dois avouer que j’ai vécu 15 jours difficiles et stressant et puis j'ai positivé».
Audrey Garcia a aussi connu quinze jours d’abattement. « Comme je ne suis pas de nature à rester les bras croisés, je me suis mis à réfléchir sur la manière dont je pouvais m’en sortir ». Mademoiselle Madeleine va ainsi réactiver son site de vente en ligne, mettre en place des bons cadeaux et organiser des ventes en live sur Instagram. Des ventes qui lui ont permis de présenter ses nouvelles collections que ses clients pouvaient voir sur leur smartphone ou tablette et… acheter. « Durant ces deux derniers mois, précise Audrey, j’ai réussi à assurer une recette équivalente à dix journées normales, ce qui m’a permis de ne pas creuser mon découvert ».
 "J’ai tout de suite mis en place mon e-shop, en quelques jours j’étais ready», poursuit Emily Camboulives (Galante l’appartement). Dès la deuxième semaine de confinement elle se consacre à son e boutique qu’elle alimente en photos. Surprise : Les ventes vont crecendo.  Pour les livraisons, Emily prend sa voiture et livre le lendemain. « Mon site Internet m’a sauvé la mise, grâce à lui, j’ai réussi à réaliser 30% de mon chiffre d’affaire du mois d’avril de l’an passé. »
« J’ai  moi aussi profité de cette période pour  booster mon site Internet et mes réseaux sociaux. Il s’agissait plus de fidéliser que de faire du chiffre d’affaires », explique  Audrey Carbo (Ligne de Bohème) qui a surtout été accaparée par ses multiples réunions à la cellule de crise de la Chambre de commerce et d’Industrie du Gard : « Il a fallu rassurer, aider et faire preuve de solidarité durant cette période difficile ».

                                                 Sur un air de Pretty Woman

La solidarité, elle est parfois venue des clientes des boutiques de Prêt à porter. Témoin, cette jeune femme qui a ouvert une cagnotte pour sa boutique préférée « Etat d’âme ». « J’ai été touchée et émue à la fois »,
confie Laetitia Cellier responsable de cette boutique : « Deux mois sans aucune rentrée, c’est difficilement supportable… pour garder le contact avec mes clientes j’ai, tous les jours, sur ma page Facebook organisé des concours en faisant gagner des remises de 20% sur les achats à venir ».
Covid 19 oblige, Audrey, Emily, Laetitia ont réaménagé leurs boutiques et informé leurs clientes en martelant sur leurs réseaux sociaux l’impérieuse nécessité de respecter les gestes barrières. Pour vaincre les craintes que certains pourraient avoir, elles vont aussi privatiser leurs magasins. « Pour ceux qui le souhaitent parce qu’ils sont plus fragiles, ou tout simplement pour avoir l’air de Pretty Woman, je vais leur offrir la possibilité de réserver la boutique rien que pour eux (1) », indique Audrey Garcia.  « Je vais également organiser des soirées privées (2) baptisées Happy Time, à partir de 19h, pour des groupes de 4 ou 5 personnes ou des familles », signale Sandrine Delamare. Une nouvelle manière de faire du shopping en protégeant et rassurant.  


                                                                                                      Michel Pelamourgues


(1) Ouverture des créneaux disponibles à partir du 18 Mai. Le lundi de 10h à 14h sur des créneaux de 30 minutes,à réserver à l’avance. Tel.  04 66 67 91 92
(2) Privatisation sur réservation de 19h à 21h les jours de la semaine hors vendredi. Jour où le magasin est ouvert jusqu’à 21h30 Tel.  04 48 68 37 51

 

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